mercredi 20 juillet 2011

Séjours solidaires au profit des enfants du Sud : «Je découvre notre beau pays»


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A l’ombre des grands arbres du centre médico pédagogique de Zerzouria de Ain Taya, les petits colons venus du sud se prelassent et se detentent.
Ils sont venus de Tindouf, d’Illizi et bien d’autres régions du Grand Sud. Certains d’entre eux n’ont jamais quitté leur commune d’origine. Ils ont entre 8 et 14 ans et découvrent les mille et une facettes du pays. C’est une initiative du ministère de la Solidarité nationale au profit de 17 wilayas du Sud. Et, pour la première fois, ce sont les établissements relevant du ministère qui ont été réquisitionnés pour recevoir les enfants, le temps d’une session de 15 jours.
A cet effet, un programme a été tracé. Au niveau du centre de Zerzouria, ils sont 300 enfants sur les 4010 encadrés par 478 animateurs du secteur de la solidarité et de la jeunesse et le sport répartis sur les wilayas côtières. Dans ce centre, les enfants d’Illizi, Tindouf et Ghardaïa se sont retrouvés pour partager des moments inoubliables. Chacun avec son dialecte et ses traditions découvrira l’autre pour mieux le comprendre, l’aimer et l’adopter par la suite.
Des amitiés se sont nouées déjà et il est trop dur de se séparer après avoir partagé le gîte, le couvert, les délices de la mer et la découverte. A propos de découvertes, les jeunes «touristes» ont été conviés à visiter le monument de Maquam Echahid, les musées, Sidi Fredj, le lieu du débarquement des troupes françaises en 1830.
La mythique Casbah, elle aussi, a reçu les bambins. Ils ont traversé ses dédales qui ont tant donné du fil à retordre à la soldatesque française durant la Révolution armée et ont visité la cache d’Ali la Pointe et de Hassiba Ben Bouali, deux héros tombés au champ d’honneur. Mme Nora Ladjali, chef de service famille et solidarité au niveau de la DAS d’Alger qui chapeaute cette initiative a déclaré que les Casbadjis ont accueilli les enfants avec des you you et des gâteaux. «C’est dire que l’hospitalité chez nous est un art qui fait partie de nos traditions» a indiqué Mme Ladjali. Au niveau du camp, l’osmose est née entre les enfants venus de l’extrême Est et de l’extrême Ouest. Chacun de son côté fait valoir les traditions de danse du terroir. Même la façon de faire un you you de chaque région est mise en valeur. Tahar L, 7 ans, en deuxième année primaire, originaire de Tindouf, Mohamed Tatem, 12 ans, première année au lycée, d’Aïn Aménas, Louisa Guerbou, 8 ans, 3e année du primaire venue d’Adrar ont une particularité commune. Les trois n’ont jamais vu la mer.
Démunis, ils n’ont jamais voyagé en dehors de leur ville d’origine. Cette sortie est une expérience inoubliable pour eux. Ils veulent y retourner l’année prochaine si Dieu le veut. Jamais, ils n’ont imaginé faire un séjour «touristique» au nord, découvrir des maisons avec plusieurs étages, autant de voitures qui circulent et autant de beaux paysages à l’infini. Pour la petite Louisa, c’est la découverte de son pays. Un pays aussi grand et vaste que les enfants du Nord veulent découvrir à leur tour durant le printemps.

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