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Village Africain (Sidi Fredj) : Les bambins profitent des plaisirs de la mer

Souhila Habib.

La saison estivale est favorable aux voyages, à l'évasion et aux colonies de vacances. Celles-ci sont, pour les enfants issus des régions éloignées de la mer, une opportunité de découverte et de divertissement.

L'un des plus grands camps de loisirs du centre, le Village Africain de Sidi Fredj, véritable lieu de prédilection pour les grands et petits, a encore ouvert ses portes pour de jeunes colons. Cet immense espace de verdure (35 hectares) non loin de la plage, où il fait bon vivre durant l'été et la période des grandes chaleurs, fait le bonheur de quelque 264 enfants venus de trois wilayas (M’Sila, Sidi Bel Abbès et Tamanrasset). Pour cette année, 50.000 places ont été offertes par le MJS.
Au moment de notre passage en cette matinée de juillet, les enfants sont déjà au bord de l’eau, sauf pour les animateurs et animatrices dont c’est le jour de repos. Quelques colons aussi n’ont pas pu se déplacer à la mer pour cause de fatigue. C’est le cas de Haoua, 9 ans, venue de la ville de Tamanrasset. Haoua est émerveillée par le bleu azur de la mer. Ses beaux yeux noirs, étincelants de plaisir de se retrouver ici. «J’ai visité Maqam Echahid et le port de Sidi Fredj, comme j’ai fait la connaissance de certaines filles venues de M’Sila», dira-t-elle.
Etalée sur un lit de camp, Marwa, 6 ans, a également raté la plage en cette journée. «J’ai mal au ventre, donc je suis restée au camp. Hier, on a vu le film «La Bataille d’Alger» pour nous faire revivre le combat de nos parents pour la liberté de l’Algérie. Chez nous à Tamanrasset, c’est plus calme, il y a moins de voitures, mais je m’habitue car l’ambiance est magnifique», dira-t-elle, avec un brin de timidité. A côté d’une tente, M’barka, une des 12 animateurs et animatrices qui accompagnent les 121 enfants de Tamanrasset, savoure sa journée de repos autour d’un thé qu’elle partage avec l’animateur Youcef Djaâfri de M’Sila. Cette wilaya a dépêché pour cette deuxième session 6 groupes de 11 colons chacun. «Les enfants sont très heureux au point où ils me demandent de prolonger le séjour. Venez le dernier jour et vous verrez de visu la difficulté de se séparer», dira Youcef. Le slogan retenu cette année pour cette colonie organisée par l’Agence nationale des loisirs de la jeunesse (ANALJ) sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des Sports et qui s’intitule «Farniente, loisir, amitié», reflète la réalité vécue dans ce camp. A midi, les colons qui se sont déplacés à la mer reviennent à bord d’un bus de l’ETUSA affrêté pour le transport des enfants. Bien que fatigués, les yeux sont brillants de plaisir et le visage tout sourire, ces bambins parlent de leur séjour au camp avec une immense joie. Ils évoquent les moments passés et tout ce qu'ils ont découvert et appris dans le cadre du programme d'animation culturelle et éducative auquel ils ont eu droit au camp. En effet, un programme varié est concocté au profit des enfants.
«Notre souci est de déstresser les enfants tout en gardant l’aspect éducatif de la colonie de vacances. Notre programme est donc une occupation éducative, il permet à l’enfant d’apprendre certains gestes liés au respect de l’autre et l’apprentissage de la communication avec autrui» dira M. Yamani, directeur de la colonie. Parmi les nouveautés incluses cette année, la boîte des avis. «C’est une urne mise à la disposition des colons pour qu’ils émettent leurs avis positifs ou négatifs sur la vie au camp, tout en faisant des propositions. Pour l’heure les propositions sont liées aux moyens de distraction. Les enfants ont réclamés un baby-foot et des cartes, une suggestion qui a été prise en compte» dira M. Yamani. Au moment de quitter le village africain, les enfants s’apprêtaient à rejoindre leurs tentes pour un repos mérité. Car l’après-midi, ce sont d’autres activités qui sont programmées.