lundi 18 juillet 2011

Corniche de Jijel

Rush des Jijeliens d’Alger



Revoir la belle corniche de sa région natale, à l’occasion de l’été, est depuis un certain temps une habitude qui s’est ancrée dans les mœurs des Jijeliens d’Alger. Il est admis, d’ailleurs, que la capitale a toujours eu ses Jijeliens, leur fief est connu, ils sont à Laâkiba, et leur équipe favorite est le CRB.

Mais les données semblent bien changer pour certains et le Jijelien est devenu partout présent. Il passe maître dans la restauration, la pâtisserie et la boulangerie et dans bien d’autres activités professionnelles.
«Ils s’activent bien là-bas dans la capitale», assure un artisan couturier. Celui-ci estime d’ailleurs que sans les Jijeliens, beaucoup d’activités professionnelles cesseront à Alger.
«Voyez lors des fêtes de l’Aïd, quand les Jijeliens baissent les rideaux de leurs commerces, les gens peinent à s’approvisionner en certains produits», confie-t-il.  

Et en été, ils laissent tout et ils partent aussi à Jijel ? Lui avons-nous posé la question  «Non, il y a toujours quelqu’un qui reste ; ils ne partent pas tous en même temps, ce n’est pas comme durant les fêtes de l’Aïd», assure notre interlocuteur.
Pour les militaires, les cadres et ces nombreuses familles qui ont choisi de s’installer définitivement à Alger, l’envie de revenir au bled est la même.
Poussés par la nostalgie du patelin natal, nombreux sont ceux qui rallient, en famille, ou en groupe d’amis, Jijel pour replonger dans le bain des coutumes locales, loin des embouteillages de la capitale et du rythme harassant de leurs activités professionnelles.
Qu’ils soient cadres ou simples plongeurs dans un restaurant, le désir est le même : revoir la famille et les amis et profiter de la fraîcheur en bord de mer et de l’air pur de la campagne. Au centre-ville de Jijel, les voitures portant l’immatriculation de la wilaya  d’Alger (16) sont partout présentes, elles font partie du décor quotidien des cortèges de véhicules qui peinent à avancer dans les rues encombrées de la capitale de la corniche.

Beaucoup de ces Algérois aux origines jijeliennes possèdent des biens dans la région.
Des villas, des terres, et même des commerces prospères leurs appartiennent, assurent certains.
Des grandes villas sont également construites dans les localités rurales et leurs propriétaires  y reviennent en été. Les célébrations des mariage et les retrouvailles entre familles et amis sont un motif de retour de ceux qui ont choisi de s’établir à Alger, là où ils réussissent bien leur vie.
Les plages attractives de la région, sa célèbre corniche, mais aussi le nouveau pôle d’attraction touristique de la wilaya, le parc zoologique d’El Aouana, sont les points de repères de ses visiteurs qui prolongent leur séjour aussi longtemps que possible. Histoire de remplir leurs poumons de l’air de leur terre natale avant de reprendre leur travail après un congé bien mérité.

 
Zouikri A.

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