vendredi 15 juillet 2011


Technologies de l’information : «L’Algérie peut rattraper l’Europe en 5 ans», selon un expert




En matière de technologie de l’information, l’Algérie a, à son actif, des ressources humaines «phénoménales» ainsi que des ressources financières importantes, affirme hier au forum Echaab, Malik Sid-Ahmed, conseiller au ministère des Postes et des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). «Mais nous avons un problème de synergie entre les compétences, des conflits entres les secteurs… nous avons un sérieux problème de communication qui nous empêche d’avancer dans le secteur de la technologie de l’information. Cela fait cinq ans que la certification électronique a été lancée, mais jusqu’à présent, ce projet n’est pas encore concrétisé. E.Algérie qui devait être finalisé en 2013 a été abandonnée parce que le CNES avait émis quelques critiques. Certes, le projet a été repris récemment, mais après avoir perdu deux ans de temps», explique-t-il. Et puis, ajoute-t-il, d’un point de vue technique, nous n’avons pas de sites interactifs, de la maintenance dans les pages… «Nous n’avons même pas un portail unique officiel pour accéder à tous les sites des ministères», déplore-t-il en assurant, toutefois, que si nous exploitons un peu mieux nos ressources dans ce domaine, l’Algérie rattrapera l’Europe en cinq ans ! Une société de l’information en Algérie, dit-il, n’est plus un choix, mais une nécessité. «L’évolution rapide des technologies de l’information, les pressions médiatiques et environnementales nous imposent la E.Gouvernance, le E. Commerce… Par ailleurs, l’entreprise n’est plus un siège mais un réseau. «Nous sommes dans l’ère de l’être humain numérique et il faut suivre», estime-t-il. Il y a beaucoup de pays, révèle-t-il, qui accusaient du retard dans son développement technologique, il y a une vingtaine d’années, et qui sont aujourd’hui en tête de liste. «La Corée du Sud est plus puissante que l’USA dans ce domaine. Avant, la puissance de l’Etat se traduisait par sa force militaire et financière. Aujourd’hui, c’est la puissance médiatique qui domine à condition qu’elle soit accompagnée d’une grande force technologique», constate-t-il. Selon lui, l’Algérie, vu ses potentialités, a des cartes à jouer dans ce domaine. 
Pour la E.Commerce, le conseiller au ministère des PTIC, rappelle que c’est un dispositif qui délimite la concurrence et répond à des besoins de plus en plus précisés au lieu de critères standards. Ce qui exige un cadre réglementaire approprié de la part de l’Algérie. Quant à la E.Gouvernance, il permet l’informatisation des rapports entre l’Etat et les citoyens et doit assurer la E.Démocratie qui implique tous les citoyens dans l’élaboration des lois et dans les débats politiques.

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