samedi 23 juillet 2011

Navigateurs sur Internet : Fin de la suprématie Microsoft ?


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Maître incontesté du marché des navigateurs sur Internet dès le début des années 2000, Internet Explorer de Microsoft donne des signes d’essoufflement. Juste derrière, Chrome de Google et Firefox de la fondation Mozilla tentent de renverser l’ordre établi.
Comme relevé ces derniers mois, la tendance baissière des scores d’utilisation des versions du navigateur Internet Explorer se confirme. Microsoft poursuit, en effet, son repli dans les logiciels de navigation sur Internet. En France, en juin, moins de la moitié des visites de sites web se sont effectuées avec Internet Explorer, selon l'institut d'études Médiamétrie-eStat. Cette analyse était déjà avancée par d'autres observateurs en début d'année pour l'Europe. La situation devient critique pour le géant de Redmond. Microsoft n'arrive pas à endiguer sa baisse malgré le lancement de la version 9 d'Internet Explorer et du nouveau moteur de recherche sur Internet Bing, en français, en début d'année. L'utilisation d'Internet Explorer a reculé de 6,6 points entre janvier et juin derniers, à 44,4%, note Médiamétrie. C'est le plus mauvais score de Microsoft depuis sa percée, au milieu des années 1990.
La part de marché de Chrome, le navigateur sur Internet de Google, dépasse désormais 20% alors que le leader historique Internet Explorer, de Microsoft glisse sous les 50%, selon une étude du site d’analyse de la fréquentation internet StatCounter diffusée la semaine écoulée. Google Chrome a multiplié sa part de marché par sept en deux ans, témoignant de la dynamique enclenchée chez le numéro un mondial des moteurs de recherche qui s'attaque depuis quelque temps aux systèmes d'exploitation et aux plateformes mobiles, ce qui le place en concurrence directe avec Microsoft.
Lancé en décembre 2008, Google Chrome comptait 20,7% du marché mondial des navigateurs en juin, selon StatCounter, contre 2,8% en juin 2009. Dans le même temps, les multiples versions d'Internet Explorer totalisent une part de marché de 44%, contre 59% deux ans auparavant. Mozilla Firefox passe de 30% à 28%.
Google enregistre ainsi une progression très bien venue au moment où il lance son offensive dans le «cloudcomputing», ou stockage et partage de données. En mai, il a lancé son Chromebook, un ordinateur portable attendu de longue date, qui fonctionne quasi exclusivement avec des logiciels en ligne, et non installés sur la machine. Microsoft a contrôlé jusqu'à 95% du marché des navigateurs sur Internet au début des années 2000 après avoir écrasé le pionnier Netscape. Mais il a vu son hégémonie s'éroder petit à petit sur fond de conflits avec les régulateurs américains ou européens qui l'ont accusé et condamné pour abus de sa position dominante. Microsoft a dû se résoudre, pour régler ces litiges, à ne pas faire d'Internet Explorer, dont il développe actuellement la version 10, le navigateur par défaut de son système Windows et a promis de rendre plus aisé l'accès à des logiciels concurrents.
Etabli à Dublin, StatCounter dit se baser sur un échantillon de 15 milliards de pages vues chaque mois sur trois millions de sites internet.
Net Applications, un autre spécialiste dont les statistiques sont davantage consultées, estime quant à lui la part de marché de Chrome à 13,1% seulement, contre 53,7% pour Explorer, 21,7% pour Firefox et 7,5% pour Safari, le navigateur d'Apple. Enfin, le navigateur Firefox, de la Fondation Mozilla, conforte sa deuxième position, avec 29,6% des visites en France, en hausse de 0,5 point sur le semestre. Les versions 4 et 5 de Firefox viennent d'être lancées. Des innovations rendues nécessaires pour générer des ressources financières liées à l'usage de Firefox et aux «clics» des internautes. Avec 400 millions d'usagers dans le monde, la Fondation Mozilla génère un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars par an, dont l'essentiel lui est versé par Google.

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